11/12/2025
Quels sont les 12 facteurs de risques psychosociaux (RPS) au travail ?
Les 12 facteurs de RPS au travail : grille opérationnelle pour analyser finement les risques psychosociaux et structurer des actions ciblées.

Lors d'une réunion CSE, un élu demande : "Concrètement, quels sont les différents types de RPS ?" La question paraît simple, mais la réponse varie selon les sources. Certains parlent de trois types, d'autres de six facteurs, d'autres encore de manifestations multiples.
Cette confusion complique la prévention. Comment agir efficacement si on ne sait pas précisément ce qu'on cherche à prévenir ? Beaucoup d'entreprises mélangent causes, facteurs de risque et conséquences, et finissent par des plans d'action inadaptés.
Les RPS se comprennent selon trois grandes catégories reconnues par l'INRS et le Ministère du Travail : le stress au travail, les violences internes et externes, et le syndrome d'épuisement professionnel. Cet article clarifie ces trois types pour mieux structurer votre prévention.
Le stress survient quand une personne ressent un déséquilibre entre ce qu'on lui demande et les ressources dont elle dispose pour y répondre. C'est une réaction de l'organisme face à une situation perçue comme difficile ou menaçante.
Le stress ponctuel reste normal et peut même stimuler la performance. Le problème apparaît quand il devient chronique : exposition prolongée à des contraintes importantes sans récupération possible. Ce stress durable dégrade la santé physique et mentale.
Selon l'INRS, le stress chronique constitue le type de RPS le plus répandu dans les organisations. Il touche toutes les catégories professionnelles, tous les secteurs d'activité, toutes les tailles d'entreprise.
Le stress au travail provient de multiples sources organisationnelles. La surcharge : trop de travail, délais irréalistes, interruptions permanentes. Le manque d'autonomie : impossibilité de décider de son organisation, sur-contrôle, absence de marge de manœuvre.
Les exigences contradictoires génèrent également du stress : objectifs incompatibles, demandes de plusieurs hiérarchies, conflit entre qualité et rapidité. L'insécurité de l'emploi, les changements permanents, le manque de reconnaissance amplifient ce stress.
Ces sources sont organisationnelles, pas individuelles. Ce ne sont pas les personnes qui sont "stressées par nature", ce sont les conditions de travail qui génèrent du stress. Cette lecture oriente vers les bons leviers d'action.
La prévention du stress passe d'abord par la régulation de la charge : dimensionner correctement les équipes, supprimer les tâches inutiles, clarifier les priorités. Ensuite par le renforcement de l'autonomie : donner des marges de manœuvre, associer aux décisions.
Le soutien managérial et collectif protège également du stress. Un collaborateur qui peut compter sur son manager et ses collègues résiste mieux aux contraintes. La reconnaissance du travail accompli, la clarté des rôles, la prévisibilité des changements réduisent le stress.
Les violences internes regroupent tous les comportements agressifs entre collègues, avec la hiérarchie, ou entre services. Le harcèlement moral constitue la forme la plus grave : agissements répétés visant à dégrader les conditions de travail, portant atteinte à la dignité ou à la santé.
Le harcèlement sexuel se manifeste par des propos ou comportements à connotation sexuelle imposés de manière répétée. Les conflits chroniques non régulés, les rumeurs, les exclusions, les humiliations constituent également des violences internes.
Ces situations dégradent profondément la santé des personnes concernées et le climat de l'ensemble de l'équipe. Elles exigent une intervention rapide et ferme de l'employeur, qui a une obligation légale de protection.
Les violences externes proviennent de personnes extérieures à l'entreprise : clients, usagers, patients, fournisseurs. Elles touchent particulièrement les métiers en contact avec le public : commerce, santé, transport, services publics.
Ces violences vont de l'incivilité (impolitesse, agressivité verbale) aux agressions physiques. Leur répétition génère peur, épuisement, perte de sens. Un guichetier qui subit quotidiennement insultes et menaces finit par développer des troubles anxieux.
Selon le Ministère du Travail, les violences externes constituent un facteur de risque psychosocial à part entière. L'employeur doit les évaluer et mettre en place des mesures de prévention : formation des équipes, protocoles de gestion des situations difficiles, soutien psychologique.
Pour les violences internes, la prévention passe par la clarification des rôles (évite les conflits de territoire), la régulation rapide des tensions, la formation des managers à la détection et à l'intervention. Tolérance zéro en cas de harcèlement avéré : enquête, sanctions, protection de la victime.
Pour les violences externes, plusieurs leviers existent : aménagement des espaces (comptoirs sécurisés, boutons d'alerte), formation à la gestion des situations difficiles, protocoles clairs d'escalade, soutien immédiat après incident. Ne jamais laisser un collaborateur seul après une agression.
L'épuisement professionnel, ou burnout, se caractérise par trois dimensions selon l'Organisation Mondiale de la Santé : épuisement émotionnel intense (sensation de batteries vides), attitude cynique envers le travail (détachement, déshumanisation), sentiment d'inefficacité personnelle (perte de confiance).
Le burnout ne survient pas brutalement. Il résulte d'une exposition prolongée à des conditions de travail difficiles : surcharge chronique, manque de reconnaissance, sentiment d'inutilité, objectifs irréalistes. Il touche particulièrement les personnes très investies qui ne parviennent plus à récupérer.
Contrairement au stress passager, le burnout s'installe dans la durée et nécessite souvent un arrêt prolongé pour se rétablir. Les conséquences peuvent être graves : dépression, troubles anxieux, idées suicidaires dans les cas extrêmes.
Certaines populations cumulent des facteurs de risque d'épuisement. Les managers de proximité : pris entre exigences de la direction et réalité des équipes, charge importante, responsabilités sans moyens suffisants. Les soignants : confrontation à la souffrance, charge émotionnelle, moyens souvent limités.
Les métiers à forte charge mentale (juristes, consultants) ou à forte responsabilité (contrôleurs aériens, responsables de production) présentent également des risques accrus. Le télétravail intensif sans régulation peut aussi favoriser l'épuisement : effacement des frontières, sur-connexion, isolement.
La prévention de l'épuisement commence par la régulation de la charge : ne jamais laisser une personne en surcharge chronique sans agir. Former les managers à détecter les signaux précoces : fatigue persistante, irritabilité inhabituelle, désengagement progressif.
Favoriser la récupération : respect des congés, droit à la déconnexion effectif, pauses régulières. Donner du sens : expliquer les décisions, montrer l'utilité du travail accompli. Reconnaître les efforts, pas uniquement les résultats. Permettre aux collaborateurs de solliciter de l'aide sans stigmatisation.
En cas d'épuisement avéré, accompagner le collaborateur : orientation vers médecine du travail, aménagement du poste, temps partiel thérapeutique si nécessaire. Et surtout, analyser les causes organisationnelles pour éviter que d'autres ne s'épuisent à leur tour.
Dans la réalité, ces trois types de RPS se combinent fréquemment. Un collaborateur en surcharge chronique (stress) peut développer un épuisement professionnel (burnout) aggravé par des tensions relationnelles dans l'équipe (violences internes). Ces interactions amplifient les effets.
Comprendre cette articulation évite de traiter un seul aspect. Si vous agissez uniquement sur le stress sans réguler les violences relationnelles, la situation reste dégradée. Une approche globale considère les trois types et leurs interactions.
La prévention efficace articule trois niveaux selon l'INRS. Prévention primaire : agir sur l'organisation du travail pour supprimer ou réduire les facteurs de risque (réguler la charge, clarifier les rôles, former les managers). Prévention secondaire : renforcer les ressources individuelles et collectives (formation, soutien social).
Prévention tertiaire : accompagner les personnes déjà en difficulté (accompagnement psychologique, aménagement de poste, retour après arrêt). Ces trois niveaux se complètent pour couvrir l'ensemble des situations.
Prévenir efficacement les RPS suppose d'identifier précisément quel type domine dans votre organisation. Moha structure cette démarche grâce à des baromètres qui mesurent les facteurs de risque liés aux trois types : surcharge et autonomie (stress), qualité des relations (violences), épuisement et sens du travail (burnout).
Les résultats, segmentés par service et catégorie, identifient les populations exposées à chaque type. Le plan d'action se construit ensuite pour traiter les trois dimensions : actions sur l'organisation (prévention primaire), formations pour managers et équipes (prévention secondaire), accompagnement psychologique accessible (prévention tertiaire).
Le diagnostic santé-travail offert établit un état des lieux complet des trois types de RPS présents dans votre organisation et recommande des actions adaptées à chaque situation.
Les risques psychosociaux se regroupent en trois grandes catégories : le stress au travail (déséquilibre entre demandes et ressources), les violences internes et externes (harcèlement, agressions, conflits), et l'épuisement professionnel (burnout). Ces trois types se combinent souvent et nécessitent des réponses spécifiques.
Comprendre cette typologie permet de structurer une prévention cohérente : identifier précisément quel type domine, déployer les actions adaptées, mesurer l'efficacité sur chaque dimension. Cette approche ciblée remplace les actions génériques inefficaces.
Un pilotage clair de la santé-travail réduit durablement les risques, améliore la performance et renforce la cohésion des équipes. Cela commence par une compréhension précise des RPS présents dans votre organisation.
Le diagnostic santé-travail offert par Moha identifie les trois types de RPS dans votre entreprise et structure un plan de prévention adapté.
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