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Job Crafting : quand les salariés réinventent leur travail

Décidément, le monde du travail va trop vite. Voilà encore un nouveau concept à connaître : le Job Crafting. À coup sûr, c’est la génération Z qui est sur le coup. Oui mais les nouvelles générations ont plus d’une corde à leur arc, et cette nouvelle idée pourrait bien faire monter en flèche votre engagement ! On vous explique ?

Comprendre le Job Crafting en 30 secondes

Imaginez si vous pouviez rédiger votre fiche de poste idéale, avec seulement vos missions de rêves, définir totalement vos habitudes de travail, et gérer à 100% la manière dont vous effectuez vos tâches. Ça donne envie, non ? Eh bien c’est un peu ce que propose le “Job Crafting”, cette tendance pas si nouvelle, qui fait beaucoup parler d’elle ces derniers temps.

Le principe : le salarié façonne lui-même son travail, pour qu’il lui corresponde parfaitement. Et évidemment, on devine que ça booste énormément la motivation, quand on fait des tâches que l’on aime, et comme on aime les faire !

Le Job Crafting propose donc aux salariés d’agir sur toutes les dimensions de leur travail :

  • Les conditions de travail (disposition ou décoration du bureau, matériel utilisé, télétravail…)
  • Les relations au sein de l’entreprise (relations entre collègues, méthodes de communication, type de management…)
  • Le contenu du travail (répartition des tâches, missions quotidiennes, projets…)

Bref, cela bouscule totalement les codes, mais cela promet beaucoup de bénéfices !

Job Crafting : des avantages pour toute l’entreprise

Même si, de prime abord, on envisage bien les bénéfices pour le salarié, ce concept est totalement gagnant-gagnant. Et l’entreprise est loin d’être la moins avantagée.

Une initiative du collaborateur, qui profite aussi à la boîte

Le salarié prend son travail en main, et trouve des solutions en autonomie pour apprécier le plus possible sa journée au travail. Presque rien à faire côté RH ou manager, pourtant une augmentation de l’engagement assurée.

Un taux d’engagement et de motivation qui explose

Lorsque vous travaillez sur des projets personnels, que vous avez vous-mêmes initiés et façonnés, vous êtes sûrement très motivés ? Eh bien c’est pareil, le salarié sachant lui-même mieux que quiconque les méthodes de travail qui lui conviennent le mieux, il sera beaucoup plus motivé avec des pratiques adaptées. C’est toujours plus efficace que d’imposer une façon de faire universelle.

Un répulsif efficace contre la démission

Les salariés recherchent de plus en plus de sens dans leur travail. Le salaire n’est plus au premier plan. Ce qui compte maintenant, c’est d’aimer ce qu’on fait. Et l’augmentation du brown-out (désengagement professionnel dû à un manque de sens au travail) nous le fait bien comprendre. Alors lorsque l’on ne se sent plus motivé par son travail, le Job Crafting vient apporter une solution avant d’envisager de changer de poste ! Un avantage autant pour l’entreprise, qui retient ses talents, et pour le salarié, qui retrouve du sens à son travail.

Des compétences révélées au sein de l’entreprise

Le Job Crafting consiste à refaçonner ses missions selon ses appétences, mais aussi ses compétences. Si l’un de vos salariés fait remonter qu’il a des compétences dans un domaine, et qu’il aimerait davantage les mettre en oeuvre, que demander de plus ? Des compétences que l’on n’aurait peut-être jamais mis en pratique sans le Job Crafting, et qui vous permettront peut-être de développer de nouveaux projets.

Des bénéfices à la limite de l’utopie ?

On est d’accord, cette pratique va sûrement faire rêver plus d’un salarié. Mais peut-être un peu moins les dirigeants… “Alors comme ça, si l’une de nos missions ne nous plaît pas, il suffit de la barrer de notre fiche de poste, et de la laisser de côté ?”

Une idée un peu compliquée à envisager, pour des raisons évidentes. Mais évidemment, ça se ne passe pas vraiment comme ça. Il suffit de bien s’y prendre, et de respecter quelques conditions optimales.

Les pratiques managériales déterminantes

Dans une entreprise où les règles sont encore très rigides, le Job Crafting risque d’être assez compliqué à mettre en place. Alors on laisse le micro-management de côté, et on donne un peu de liberté et d’autonomie à ses équipes (vous verrez, c’est libérateur pour l’un comme pour l’autre). Le but, c’est d’accorder, autant que l’on peut, sa confiance à ses collaborateurs, afin qu’ils puissent vraiment transformer leur travail à leur image.

Mais on le sait, ce n’est pas si simple, alors on vous propose de former vos managers pour “Devenir un leader inspirant grâce au management bienveillant” et pour “Maîtriser les bonnes pratiques managériales et le feedback constructif”.

Le sens au travail : au centre de tout ce concept

Le but du Job Crafting est surtout de permettre aux salariés de se réapproprier leur travail, afin de trouver des pratiques qui leur correspondent vraiment, et de savoir pourquoi ils font ça. Évidemment, on ne peut pas adorer toutes nos missions quotidiennes. Mais lorsque l’on comprend le sens de celles-ci, que l’on partage les mêmes valeurs, et que l’on sait en quoi ce sera utile, notre perception des choses varie beaucoup.

Le compromis et les petites astuces

Puisque supprimer simplement les missions qui nous plaisent moins n’aurait pas vraiment de sens (et on se retrouverait vite dans le pétrin), il va falloir redoubler de créativité ! Mais avec des astuces toutes simples, on peut tout de même faire en sorte de mieux apprécier notre travail.

Par exemple, adapter ses horaires en fonction de son chronotype peut vraiment changer la donne. Pour résumer, certaines personnes sont beaucoup plus efficaces le matin très tôt, tandis que d’autres ne seront pas très productifs avant la fin de matinée, et seront au top à 17h.

Vous pouvez aussi inclure la gamification dans votre gestion des tâches. Chez Moha, nous avons utilisé un logiciel combinant le jeu et le suivi des missions. Une tâche validée = des points gagnés, pour développer notre personnage fictif, et tout un univers. Et avec ça, toutes les tâches étaient motivantes !

Nos conseils pratiques pour se mettre au Job Crafting

Avant de voir les collaborateurs débarquer en pyjama, installer des toboggans dans les bureaux, ou ne laisser plus que les pauses café dans leur fiche de poste, on vous explique comment ça marche.

Phase 1 : On analyse l’existant

La base pour se mettre au job crafting, c’est déjà de faire un diagnostic avant de commencer. Si vous voulez vous y mettre, ou le proposer à vos employés, on vous conseille d’analyser votre fiche de poste, et d’y classer les missions qui vous animent, et celles qui vous motivent moins. Vous pouvez également commencer par une semaine “test”, où vous notez votre ressenti lors de chaque mission effectuée. Cela permettra d’identifier les tâches à peut-être pousser davantage, et celles qu’il va falloir adapter.

Lors de cette phase, au-delà des missions, listez également les compétences que vous avez, et celles que vous souhaitez développer. Même si elles ne sont pas encore intégrées à vos missions, cela peut justement être une nouvelle initiative de job crafting !

Phase 2 : On définit un plan d’adaptation

Vous avez défini que faire de la veille ne vous motivait pas. Pourtant, vous savez à quel point cela vous aide pour le reste de vos tâches. Avez-vous pensé à d’autres manières de faire de la veille ? Vous pouvez par exemple mettre en place une routine matinale, en écoutant un podcast de votre secteur professionnel chaque matin.

Pour toutes les tâches où vous avez du mal à trouver de la motivation ou du sens, essayez de les adapter à vos appétences et à vos méthodes de travail. Vous pouvez aussi en discuter avec votre manager ou avec vos collègues pour comprendre le sens et l’intérêt derrière chacune. Peut-être que vous vous rendrez compte ensemble que certaines missions n’ont plus autant de sens qu’avant, et qu’elles doivent être revues.

Phase 3 : S’accorder sur les nouvelles pratiques

Une fois que vous avez défini vos conditions de travail rêvées, et que vous avez tout un plan d’action en tête, il est temps d’en parler avec votre manager. Ainsi, vous pourrez vérifier que vos propositions conviennent, et les faire connaître à l’ensemble de l’équipe qui travaille avec vous.

Ce sera aussi l’occasion de définir ensemble de nouveaux projets potentiels à développer à l’aide des compétences que vous souhaitez mettre en pratique.

Enfin, si vous avez trouvé des applications ou des outils qui pourraient améliorer vos conditions de travail, discutez-en avec votre manager afin de voir s’il est possible pour l’entreprise de les obtenir.

Dans tous les cas, le Job Crafting sera efficace seulement s’il est aligné avec les valeurs de l’entreprise et ses besoins. Mais il sera toujours possible de s’adapter et d’améliorer le travail de chaque collaborateur.

Vous souhaitez mettre en place le Job Crafting dans votre entreprise ? Pour vous aider, nous vous proposons un atelier “Objectif Mieux-être” basé sur la méthodologie Rose-Épine-Bourgeon. Avec vos collaborateurs, identifiez les points forts, les axes d’amélioration, et les idées pour améliorer la QVCT. On prévoit ça ensemble ?